Le médecin en Āyurveda exclue-t-il les outils de l’allopathie dans son diagnostic final ?
La construction du diagnostic en Āyurveda se fait sur :
1 – l‘observation visuelle du patient :
- ses signes physiques généraux
- sa langue
- ses ongles
2 – Urine et selles (malas)
Les questions sur les consistances et les couleurs de ses urines et de ses selles et des autres mala(s).
3 – Nābhi
Les palpations du ventre, qui peuvent confirmer la nature de l’intestin et l’état d’obstruction du colon.
4 – Nāḍī Parīkṣā
Le pouls quand le Vaidya en a la compétence, ce qui est très rare.
Une fois ces observations effectuées, le Vaidya a des indices sur :
Cette compréhension d’un terrain « général » arrive souvent à la même conclusion que l’allopathie dont le diagnostic isole un organe « malade ».
La précision d’un outil comme une prise de sang confirme la lecture de terrain par l’Ayurvéda et renseigne de manière précise sur l’état d’avancement d’une pathologie.
Ainsi, certains Vaidya prennent la tension, conseillent un scanner, la radiographie et travaillent main dans la main avec l’allopathie.
Bien que ces éléments de l’allopathie soient utiles dans le diagnostic d’un patient, le Vaidya doit toujours veiller à prendre en charge le terrain « général » du patient plutôt que d’asseoir son approche sur des données « isolées » de l’allopathie.
Ceci parce qu’une même pathologie s’exprime de façon différente en fonction de son lien aux trois dosha(s) et à Āma chez chacun des patients.
Ainsi, quelques soient les résultats d’une prise de sang ou d’un scanner, le traitement et le choix des substances et différentes mesures doivent toujours prendre en compte :
- la Prakṛti : la constitution
- la Vikṛti : le déséquilibre du patient lié à ses habitudes, son âge et son lieu de vie
- la force d’Agni
- la nature de l’intestin
- la saison
Exemple : beaucoup considèrent l’hypertension comme définitive et prennent des antihypertenseur à vie, et accessoirement, arrêtent de manger salé.
En Ayurvéda, le traitement de l’hypertension chez un patient de type Vāta, sans Ama, ayant un bon feu digestif ne sera pas le même que pour un patient de type Kapha avec un feu digestif faible et un niveau de toxémie important
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