Les outils de diagnostic (Parīkṣā)

Le diagnostic en Āyurveda est effectué à l’aide de cinq outils :

Nidāna: les facteurs qui provoquent une maladie
Pūrvarūpa: les symptômes prémonitoires qui se déclenchent avant l’apparition d’une maladie
Rūpa : les symptômes
Samprāpti: la pathogénèse
Upaśaya/Anupaśaya :

Définition :

Upaśaya : ce qui soulage la maladie

Anupaśaya: ce qui ne soulage pas la maladie

Upaśaya/Anupaśaya :

Ce cinquième facteur est celui qui permet de déterminer la nature profonde d’une pathologie.

Parfois, les organismes de certains patients réagissent mal à des traitements qui pourtant semblent être indiqués selon l’application des principes de l’Āyurveda.

En effet, un bon Vaidya a l’intelligence de faire des essais, sans avoir peur de se tromper.

Compte tenu de l’individualité de chacun, l’Āyurveda considère la réaction aux traitements comme un outil de diagnostic à part entière, et ainsi, les essais infructueux sont envisageables.

C’est l’utilisation d’un remède permet de réellement diagnostiquer un déséquilibre.

Exemple :

L’utilisation de substance piquante pour soulager des symptômes de type Kapha telle qu’une hyper-salivation et un mucus collant dans la gorge.

Si le piquant aggrave les symptômes, on considère que le remède est « Anupaśaya ».

Cette aggravation de symptômes permet d’envisager deux hypothèses :

le piquant aggrave Kapha qui est profondément « collé » dans le corps et qui n’arrive pas à s’évacuer. Dans ce cas, le diagnostic permet de définir l’état exact de Kapha et la mauvaise capacité d’évacuation du patient.
l’excès de Kapha du patient est en fait le résultat d’une condition appelée Amlapitta : pour compenser l’acidité de l’estomac, le corps déclenche une sécrétion excessive de Kledaka Kapha pour protéger la muqueuse. Il faut vérifier ce diagnostic avec l’étude d’autres signes et la prise du pouls (Nādī Parīksā).

Conclusion :

Tout traitement en Āyurveda bénéficie d’un suivi du patient pour que le thérapeute, très humble, puisse remettre en question son diagnostic et réorienter son traitement.

Parfois, pour affiner le diagnostic, il est nécessaire d’utiliser des remèdes qui, paradoxalement, ont des qualités similaires à celles de la pathologie.

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