Mokṣa, prononcé moksha, est la « libération » de l’âme selon l’hindouisme. Les textes anciens de l’Āyurveda évoquent aussi Mokṣa.
Voici deux extraits de la Carakasaṃhitā :
1 – « Mokṣa n’est rien d’autre qu’un détachement absolu de toutes les sensations en vertu de l’absence d’un excès de rajas et tamas dans l’esprit. » Ca.Sh 1/142
Ce sont en effet Rajas et Tamas présents dans le mental, l’égo et l’intellect, et portés par les Dosha(s), qui conditionnent nos réactions à nos sensations :
- une aggravation de Pitta et/ou Vāta crée une condition « rajasique » qui entraînera dispersion, désir, mouvement et réactivité.
- une aggravation de Kapha crée une condition « tamasique » qui provoquera passivité, inertie et recouvrement.
Il en découlera une action ou une inaction, sans le discernement (Dhī) qui aurait permis de respecter les lois de la nature, le Dharma.
La plupart du temps, nos actions (Karma) ne sont pas motivées par le Dharma, mais par notre propre conditionnement issu de notre Vikṛti, dérive de notre Prakṛti originelle.
Cette faute vis-à-vis de la nature s’appelle Prajñāparādha et empêche de rester en bonne santé.
2 – « Les actions, le contact malsain entre les objets des sens peuvent être considérés comme des facteurs responsables du malheur. » Ca.Sh 1/98
Ce deuxième texte insiste sur le fait que ces actions dues à une relation malsaine entre un objet, notamment un aliment, et nos sensations, apportent le malheur, c’est-à-dire la maladie.
C’est Buddhi, l’intelligence, qui nous permet le discernement de manger ou d’éviter un aliment, qui aura une conséquence sur notre santé.
Buddhi est développé grâce à l’introspection quotidienne, la méditation, qui nous permet d’être conscient de nos sensations physiques et des projections de notre mental.
Cette faculté à observer nos sensations sans y réagir est aussi définie comme un état du yoga. Cet état permet d’adopter un comportement vertueux au service de la santé.
De plus, indépendamment de la santé de notre corps physique, la manière dont nous réagissons à nos sensations (Vedanā) a pour conséquence que notre mental tourne ou ne tourne pas rond (Dukha).
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