Faut-il boire du lait ?

Dravya Guṇa

Le lait a les qualités suivantes :
  • une saveur douce,
  • rafraichissante,
  • onctueuse,
  • humide,
  • et lourde.

Action sur les dosha(s)

Ainsi, le lait abaisse Vāta et Pitta et augmente Kapha.

Le lait active le transit, permet le sommeil et fait partie des meilleurs Rasāyana(s), « réjuvénisant ».

I – Selon les textes anciens de l’Āyurveda :

Le lait de vache augmente Ojas, la force, et il est Bṛṃhaṇa, c’est-à-dire qu’il nourrit, et plus particulièrement Shukra Dhātu, le tissu reproducteur :
« Pour agir sur la fertilité de l’homme le lait doit provenir d’une vache nourrie aux tiges de canne à sucre, ayant accouché pour la première fois, disposant de quatre mamelles, de cornes et de son veau auprès d’elle. »
Ca.Ci 2/3-5
Le lait consommé directement depuis le pie de la vache est du nectar alors que le lait refroidi est considéré comme un poison.
Ainsi, si l’on n’est pas dans l’étable, le lait doit toujours être bouilli pour pouvoir être consommé.
Il doit venir d’une vache nourri avec une alimentation fraîche et onctueuse. Eviter le lait non biologique.

Association

Etant données ses qualités lourdes et nourrissantes, le lait doit être consommé seul ou seulement avec des Anupāna (véhicules) comme le ghee ou le sucre.
Associé aux fruits, aux protéines et aux substances acides, il devient toxique.

II – De nos jours, dans notre société occidentale moderne :

La consommation du lait ne correspond pas au lait mentionné dans les textes classiques :
  1. Culturellement le lait est consommé froid, sous forme de fromage, de yaourt et associé à d’autres aliments.
  2. Le lait industriel provient de vache démunie de leurs cornes et consommant une nourriture industrielle.
  3. Les processus de conservations privent le lait de sa puissance (Vīrya).
  4. Les produits laitiers industriels sont source d’Āma et sont à ce titre souvent responsables des inflammations.

III – Une exception : le ghee

Le ghee, par son processus de cuisson permet de retirer la lourdeur du lait et de le purifier en y retirant notamment l’eau et la caséine, pour bénéficier des vertus nourrissantes du lait sans éteindre le feu digestif.

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