L'analyse et le diagnostic en Ayurvéda : un art précis

En général, le patient vient se faire soigner pour un seul symptôme.

Quelque soit le motif de venue du patient, l’Āyurvéda analyse plusieurs observations chacune placée dans leur contexte.

Certaines de ces observations sont typiques de l’aggravation d’un Dosha, et sont qualifiées de symptômes par la Vaidya. Par exemple, l’amaigrissement, la perte de sommeil et les tremblements sont des symptômes d’une aggravation de Vāta.

Bien que la nature du symptôme relatif au Dosha soit à prendre en compte, le Vaidya veillera toujours à identifier le contexte pour affiner son diagnostic, puis son traitement.

Les deux types de contextes à prendre en compte sont relatifs au temps et à la loge :

I – Le temps :

I.1 – Moment de la journée :

Les moments de la journée correspondent à des énergies bien particulières liées aux Dosha(s) :

après le lever du soleil, de 6h à 10h, c’est la période Kapha,
quand le soleil est plus fort, de 10h à 14h, Pitta règne,
de 14h à 18 h, c’est l’aggravation naturelle de Vāta.

I.2 – La saison :

Un problème de peau qui se déclenche à chaque hiver lié à l’apparition des premiers froids donnera une indication pour Kapha alors que s’il se déclenche en été et s’aggrave en automne, on considéra plutôt Pitta. Si c’est Kapha, on utilisera le vomissement au printemps, alors que pour Pitta se sera des purges à l’automne.

I.3 – Apparition du symptôme n’importe quand :

Lorsqu’un symptôme apparait de manière irrégulière et sans réelle logique, la cause est Vāta qui est de nature irrégulière (Khara).

II – La loge – Sthāna :

Il est possible d’avoir un symptôme de type Kapha dans la loge de Vāta : par exemple des démangeaisons sur le bas des cuisses.

Bien que la démangeaison soit souvent un des symptômes de Kapha, le fait que les cuisses soient en causes invite le Vaidya à considérer Vāta dans son diagnostic. Ainsi, bien que le vomissement soit utilisé pour Kapha, ce sera des mesures localisées sur cette zone des cuisses, avec par exemple l’application d’une huile.

Conclusion :

Le contexte peut-être parfois le point central du diagnostic, avant même les observations relatives aux symptômes d’aggravations de chacun des Dosha(s).

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