Pour les addictions, la substance prise, ou le comportement, n’est pas vraiment le sujet.
Il s’agit de comprendre ce que l’addiction vient combler.
Lorsque notre énergie vitale est épuisée, le réflexe est d’aller chercher une énergie extérieure dans une substance. Nous n’avons pas une addiction au sucre, au café, ou à l’alcool mais à la sensation d’énergie que ces substances procurent.
Même chose lorsque nous n’arrivons pas à nous nourrir de nous-même. Ainsi, pour soulager notre profond mal-être, dont n’avons même pas conscience, nous développons un comportement addictif.
L’addiction aux réseaux sociaux et aux courtes vidéos témoigne d’une dépendance à la dopamine. De plus, cette dépendance est amplifiée par la dynamique Rajasique du mental qui est avide de sensations.
Enfin, c’est la difficulté à être simplement « présent » qui nous pousse à cette quête de sensations. Jusqu’à la peur de s’ennuyer s’il n’y a pas de Wifi.
De plus, les organes des sens sont souvent obstrués et nous privent de nous nourrir de la réalité « présente ».
Ainsi pour pratiquer le yoga, nous avons absolument besoin d’une bande son pour le sens de l’ouïe soit stimulé et que l’esprit éprouve une sensation agréable. Le silence serait insupportable.
Cette « présence » n’est pas possible si le système nerveux est affaibli, Ojas, la force vitale du corps étant elle-même à son niveau le plus bas.
Pour s’en sortir :
1 – La première étape consiste d’abord à renforcer le corps physique par de l’exercice physique quotidien.
2 – Ensuite, nettoyer et purifier les organes des sens pour retrouver du discernement et nourrir notre système différemment. Lorsque les sens sont dégagés, les besoins de stimulations fortes sont plus faibles. Cela passe par exemple, par le nettoyage du nez et de la bouche tous les matins.
3 – Apaiser Vāta par une nourriture onctueuse afin d’éviter l’asséchement qui est un des facteurs de l’addiction.
4 – Enfin, le système nerveux peut-être à son tour renforcé par des méditations sous toutes les formes, puis par de vrais moments d’ennuis.
5 – Observer les moments déclencheurs de l’addiction pour identifier le schéma.
6 – Puis, accepter de se faire aider.
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