Le traitement d'une pathologie

Une maladie se localise soit à l’extérieur du corps, soit à l’intérieur.

1 – A l’extérieur

Le système digestif est à l’extérieur du corps. En effet, c’est un tunnel allant de la bouche à l’anus.

Ainsi, les maladies du système digestif sont faciles à soigner parce que :

les remèdes avalés étant directement en contact avec les dosha(s) viciés,
les toxines s’évacuent facilement en allant aux toilettes.

2 – A l’intérieur

L’intérieur de l’organisme est constitué de tissus : les sept dhātu(s), classés dans un ordre bien précis parce qu’ils se forment les uns après les autres, nourris par le processus de la digestion tissulaire, les premiers dhātu(s) conditionnent la formation des suivants :

Rasa, Rakta, Māṃsa, Meda, Asthi, Majjā et Śukra

Lorsque les dosha(s) ou Ama (toxémie) affectent les tissus, la maladie est plus difficile à soigner, ceci parce que sa manifestation est généralement le résultat d’une longue accumulation dans le temps au sein des tissus, et en conséquence, cela pendra du temps pour la « déloger ».

Ceci d’autant plus si le dhātu se trouve en fin de liste dans le processus de digestion.

Selon les textes :

« Lorsque la fièvre est liée à un déséquilibre des dosha(s) situés dans Rasa, Rakta, Māṃsa et Meda, les soins sont faciles.

Lorsqu’ils sont situés dans Asthi et Majjā la fièvre est difficile à traiter.

Lorsque les dosha(s) viciés sont situés dans Śukra, la fièvre est incurable. »

Ca.Ci 3/83

Asthi : tissu osseux

Majjā : tissu nerveux.

Śukra : tissu reproducteur

Conclusion :

Soigner un déséquilibre qui touche les tissus :

Nécessite beaucoup de temps ;
une bonne digestion tissulaire pour que les remèdes soient assimilés dans les couches profondes des tissus.

Si les remèdes restent inefficaces parce que la maladie est trop profondément ancrée dans les tissus, alors il faut envisager le processus du Pancarkarma, cure qui se fait sur 3 semaines minimum avec une période de préparation et de récupération importante.

Le Pañcakarma vise à capter les dosha(s) viciés logés dans les tissus pour les remettre en circulation vers les différents émonctoires qui sont les voies d’évacuation du corps.

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