Pour être efficace, un traitement doit toujours intégrer l’imbrication des trois aspects :
– physique,
– mental,
– et émotionnel.
1 – Thérapie psychologique :
Un travail sur ses propres émotions sollicite beaucoup le système nerveux, avec pour conséquence un état de sur-vigilance.
Donc, préalablement à une thérapie psychologique, il est essentiel de stabiliser Vāta Dosha pour que le système nerveux soit capable de suivre le rythme.
Ainsi, cette thérapie doit être accompagnée de massages à l’huile chaude, d’une alimentation nourrissante, et de gouttes de ghee dans le nez.
2 – Guérir d’anciens traumatismes :
Pour une thérapie visant à revisiter des traumatismes anciens, un accompagnement sur le plan physique est nécessaire.
En effet, pour ne pas refaire face au traumatisme, le corps a pu déclencher des compulsions alimentaires avec une nourriture lourde et obstruante, ceci afin de se maintenir dans un état d’ignorance pour ne pas être confronté au souvenir traumatisant. Ce comportement engendre un état d’Āma, de toxémie, au niveau physique, et aussi sur le plan subtil.
Subtilement, Āma empêche la digestion de l’évènement violent.
Ainsi, la thérapie pour libérer notre système des mémoires ancrées doit être accompagnée par l’évacuation de l’Āma existant et un renforcement du feu digestif pour empêcher la création de nouvel Āma.
Snehapana : l’ingestion du ghee pour détacher les anciennes mémoires
Une des mesures du Pancakarma comme le Snehapana, c’est-à-dire de boire du gras, permet justement de faciliter les processus d’évacuation émotionnelle.
En général, c’est du ghee qui est bu.
Une fois bu, le ghee pénètre les couches profondes de l’organisme et détache l’ensemble des stases des dosha(s) et des toxines qui abritent des mémoires, des croyances ou des schémas. Puis les massages reconduisent ces stases capturées par le gras vers l’intestin pour qu’elles soient évacuées dans les selles.
Ainsi, sans même nommer le traumatisme, ni à en avoir l’intention, il est possible de ressentir une libération du passé.
Bien entendu, être accompagné psychologiquement pour identifier et nommer le traumatisme ancien rend le processus de Snehapana encore plus puissant.
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