Le titre de « Vaidya » définit le médecin en Āyurveda.
« Celui ayant étudié les fondements de la médicine, c’est-à-dire la connaissance de l’étiologie des pathologies et leurs traitements, et ayant pleinement réfléchi et vérifié son savoir par l’observation et la pratique devrait commencer à exercer la science de l’Āyurveda ».
Su.Su 10/2
Aujourd’hui, le titre de Vaidya est délivré en Inde aux personnes ayant validé le B.A.M.S. (Bachelor of Āyurvedic Medecine and Surgery), un cursus universitaire exigeant qui dure de 4 ans et demi à sept ans.
Parallèlement à cette voie académique, il existe encore des lignées traditionnelles de Vaidya(s) où la transmission de l’Āyurveda est orale et par une approche sensorielle de l’humain et de la nature.
Bien que les textes ne mentionnent pas de cursus « type » pour devenir Vaidya, ils décrivent les 4 qualités qu’un Vaidya doit développer :
1. śrutē paryavadātatvaṁ – la maîtrise des connaissances :
La connaissance d’un Vaidya doit être basée à la fois sur l’apprentissage des textes et de la science mais aussi sur l’écoute (Śruti) personnelle des lois de la nature afin de développer son propre savoir.
«L’intellect est comme les yeux et les textes leur fournissent la lumière pour illuminer l’obscurité de l’ignorance. »
Ca.Su 9/24-25
2. bahuśō dr̥ṣṭakarmatā – l’expérience pratique :
L’Āyurveda est une science vivante érigée sur des principes se vérifiant constamment d’une personne à une autre et seule la pratique permet d’acquérir une expertise, la connaissance théorique ne suffisant pas.
3. dākṣya – la dextérité :
En raison de la technicité des soins et de leurs préparations il est nécessaire d’exercer régulièrement de façon manuelle afin d’acquérir une habilité.
4. śaucam – pureté du corps et du mental
Pour garder un discernement correct, tout Vaidya doit disposer d’un mental clair et donc d’un corps libre d’obstruction afin d’avoir un bon discernement.
Les hygiènes de vie physique et spirituelle sont les composantes essentielles qui permettent de développer compassion et écoute afin de préciser le diagnostic et un mental neutre, équanime, pour faire face à la souffrance ou même la mort du patient.
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