Faut-il manger piquant ?

Kațu, le piquant, est composé des éléments air et feu.
Ses qualités sèches, chaudes et pénétrantes sont similaires aux qualités d’Agni, le feu digestif, qu’il augmente.
Kațu est utilisé dans les mélanges Dīpana-Pacana qui allument le feu digestif et « cuisine » Ama, c’est-à-dire transforme les toxines.

1 – Pitta 

En toute logique, Kațu aggravant Pitta, les personnes Pitta ne doivent pas manger trop épicé.

2 – Vāta

Les personnes Vāta peuvent manger épicé, mais attention, pris en excès la sécheresse du piquant peut aggraver Vāta.
Si Vāta est lié à Ama, alors le piquant est utilisé.

3 – Kapha 

Manger épicé est bon pour les personnes Kapha.
Ceci surtout si Kapha est lié à Ama.
Kațu favorise l’évacuation de Kapha qu’il détache.
Donc, lorsque ce dernier est Līna, c’est-à-dire collé aux tissus, la première réaction sera une sensation d’aggravation de Kapha comme par exemple le nez qui coule pendant un repas épicé.
Pour cette évacuation de Kapha, les repas avec des épices piquantes doivent être utilisés de façon mesurée, en s’assurant d’absence de constipation, afin que Kapha, une fois détaché, puisse s’évacuer par le bas.

De plus, il y a deux contre-indications du piquant :

1 – Le piquant consommé en excès fatigue l’organisme.

En effet, pour protéger les muqueuses de la nature Tikshna, pénétrante, du piquant, le tube digestif doit sécréter du mucus.
Lorsque la consommation de piquant est récurrente, cette sécrétion constante fatigue l’organisme.
Si celui-ci, perdant sa vitalité, risque de ne plus produire assez de mucus, ce qui donne lieu à une inflammation de la paroi du tube digestif, telle un ulcère.

2 – Le piquant doit être évité en été et en automne.

Ces saisons sont des période durant laquelle Pitta dosha ne doit pas être sollicité.

Utilisation du piquant

Indépendamment des repas épicés, pour agir sur Kapha, on favorisera l’utilisation de substances piquantes sur la sphère haute du corps qui est la loge de ce dosha.
  • La consommation d’une tisane piquante à jeun pour agir directement sur Āmāśaya, l’estomac.
  • L’instillation d’huiles médicinales de nature piquante dans le nez.
  • Inspirer de la fumée de plantes médicinales de nature sèche et chaude par le nez en la recrachant par la bouche.
  • Des cataplasmes de plantes piquantes sur la poitrine.

 


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