Le sens de l’ouïe est lié à Akash, l’élément espace.
En effet, le son se propage dans Akash sous forme d’ondes, de façon invisible, insaisissable et subtile.
1 – Espace bouché
L’écoute demande alors beaucoup d’efforts.
C’est le cas lorsque nous sommes fatigués ou pendant le sommeil : l’excès de Tamas et l’obstruction qu’il engendre empêche les sons d’être conduits vers la partie du cerveau qui discerne et réagit.
2 – Excès d’espace
A l’inverse, dans un espace sans limite, l’onde sonore continue sa route sans que le cerveau ne puisse la mémoriser, « cela rentre par une oreille et cela ressort par l’autre », ce qui peut être un état recherché par la méditation.
3 – Excès de l’élément air
L’élément air trop présent créé un état d’assèchement et le corps se concentre sur la préservation de ses liquides et ne tolère plus le bruit.
Ce phénomène est courant chez les personnes âgées en raison de l’assèchement tissulaire lié à l’âge.
Par contre, lorsque Rasa est à l’optimum de son hydratation, le corps est nourri et nous disposons d’une grande capacité de tolérance, Kṣamā : l’organisme ne percevant aucun manque, il fait face à la gêne du son.
4 – Aggravation générale de Vāta
Pendant le sommeil, un simple bruit provoque un réveil.
Lorsque l’aggravation de Vāta s’établit sur le long terme, elle cause un assèchement des fluides de l’organisme, la force d’hydratation du corps se trouvant empêchée.
On parle alors de Rasa Kṣaya.
L’intolérance au bruit est diagnostiquée comme une condition Rasa Kṣaya.
Si l’aggravation de Vāta se prolonge dans le temps, celui-ci peut alors envahir la loge de Kapha qu’est la tête et créer une pression pouvant donner lieu à des acouphènes.
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