Le début du mois d’août marque la transition saisonnière « sandhi Ṛtu » entre :
– « grīṣma » la saison estivale
– et « Śarat », le début de l’automne.
L’été : Grīṣma
L’été est une période de dilatation de l’organisme avec la chaleur qui stagne en périphérie du corps. Le feu digestif central étant plus faible, le corps stocke les déchets et les toxines en périphérie.
De même, Pitta s’est accumulé, surtout en périphérie.
Vyāna vāyu a été actif tout en été, engendrant une dynamique d’extraversion importante.
La transition : Sandhi Ṛtu
La transition vers l’automne est une période durant laquelle l’ensemble des cinq vāyu(s) se réorganisent pour préparer la dynamique de la saison à venir, à savoir le retour de la chaleur vers les intestins pour évacuer Pitta.
L’Automne : Śarat
A l’automne, il s’agit d’évacuer Pitta accumulé pendant l’été.
Rappel : au printemps, il s’agissait d’évacuer Kapha accumulé pendant l’hiver.
Prāṇa vāyu, le chef d’orchestre des cinq vāyu(s), est actif pendant les périodes de transitions, sandhi Ṛtu avant le printemps et l’automne pour permettre d’anticiper ces mouvements d’évacuation.
Au mois d’août, il est donc important de soutenir ce vāyu en ne contrariant pas à l’extrême les quatre autres et notamment Apāna la contrepartie directe de Prāṇa. S’assurer du bon fonctionnement d’Apāna pour une évacuation libre de tous les vega(s) tels que les selles, l’urine et même les pets.
Apāna va continuer à être très actif en automne pour permettre l’évacuation de la chaleur.
S’assurer du bon fonctionnement d’Apāna permet donc de préparer correctement un nettoyage de l’automne qui se fera spontanément sans nécessairement avoir besoin de prendre des plantes.
Sur le plan plus subtil et émotionnel, nos comportements doivent être basés sur nos véritables désirs et non pas sur l’ambiance extravertie de l’été. Ainsi, durant ce sandhi Ṛtu pré-automnal, ne pas se forcer à sortir, veiller tard avec les amis si l’on ressent un besoin de repos et d’intériorité.
Conseil :
Observer sa respiration, sans chercher aucunement à la modifier, 5 à 10 minutes par jours. Cette simple observation, loin de nos émotions et de schémas réactionnels, permettra aux cinq vāyu(s) de se recalibrer. Cette pratique permet de laisser l’intelligence du corps s’exprimer sans chercher à la contraindre à nos désirs et pulsions.
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