Le lien entre le corps et le mental

Lorsqu’une pathologie prend racine dans une attitude mentale, un choc ou des émotions, nous parlons de somatisation.

Cette dynamique psychosomatique est une réalité bien connue de l’Āyurveda qui explique le lien entre le corps et le mental, notamment par le biais des Mahāguṇa(s) et les dosha(s) du mental que sont Tamas et Rajas.

A noter que Sattva n’est pas considéré comme un dosha(s).

Doṣa – दोष – en sanskrit signifie littéralement « faute, blâme, défaut ou point faible » et définit les entités qui peuvent perturber l’équilibre du corps. Par sa pureté et sa clarté, Sattva ne peut être corrompu.

Dans la prise en charge d’une pathologie, un Vaidya compétent doit prendre en considération le comportement et les émotions du patient pour administrer un traitement durable et efficace.

Voici deux exemples de types de somatisation analysés selon l’Āyurveda :

1 – Amlapitta

Amlapitta désigne les problèmes de fermentation dans l’estomac donnant lieu à des pathologies comme les gastrites ou les ulcères.

Ces pathologies peuvent être la somatisation d’une incapacité à exprimer la colère ou une rancœur.

Dans les deux cas, il s’agit d’émotions chaudes non exprimées qui entraînent une stagnation. Le lieu qui recueille ce qui stagne, ce qui n’est pas transformé physiologiquement, est Āmāśaya, l’estomac.

Ainsi, lorsqu’une émotion de nature chaude n’est pas exprimée, sa chaleur sera déversée dans l’estomac. Āmāśaya est en plus une des loges de Pitta, et ainsi, cette zone est déjà chaude par nature.

Cet excès de chaleur dans l’estomac va entraîner une inflammation qui peut donner lieu à des ulcérations.

2 – Kŗmi

Kŗmi, les parasites, sont définis par la présence d’un corps étranger et nocif dont l’organisme n’arrive pas à se débarrasser.

Les parasites pénètrent plus facilement chez ceux ayant un feu digestif faible et un manque d’imperméabilité de la paroi de l’intestin ou de la peau.

Ce manque d’étanchéité prend racine chez les personnes ayant tendance à se laisser envahir par les autres ou par des situations polluantes.

L’incapacité à poser des limites et tenir son espace se somatise ainsi par l’apparition de parasites.

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