Combien de temps faut-il dormir ?

Pendant cette première phase, notre mental fonctionne encore et les rêves ne sont pas clairs, comme cotonneux.

Cette capacité d’endormissement est garantie par un déploiement correct de Kapha, notamment par l’intermédiaire de Rasa Dhātu qui ne doit pas être sous l’emprise de l’agitation et de l’assèchement de Vāta.

Pendant cette deuxième phase, le mental est inactif, donc sans rêve, et le corps physique, non influencé par le mental, ne bouge absolument pas. Il y a seulement le mouvement de la respiration par le muscle du diaphragme.

L’Āyurveda le décrit comme le résultat d’une perte de connexion entre :

obligeant la force d’attraction et d’attention permise par Prāṇa Vāyu à se rétracter dans manas (le mental).

Cette perte de connexion se fait par l’augmentation de Kapha dans Hṛdaya, la loge du cœur, provoquant Tamas au niveau du mental.

Cette aggravation impacte les canaux de la saisie cognitive (Saṃjñāvaha Srotāmsi) alors recouverts de la lourdeur de Tamas.

Cette étape de sommeil est la plus importante puisque que c’est le moment où le corps physique se régénère majoritairement dans ses fonctions physiologiques.

Ce n’est donc pas la durée totale du sommeil qui est importante mais notre capacité à rentrer dans cet état de sommeil profond et la durée de celui-ci.

Une fois ce cycle achevé, dans l’absolu, le corps physique étant reposée, nous pouvons nous lever comme les moines ou les yogis, alors qu’il est 4 h du matin.

Le sommeil paradoxal, inutile selon les yogis, parce que durant cette phase, notre mental est actif, rêve, et nos yeux fermés bougent rapidement.

Ce sommeil se caractérise en général par des rêves clairs dont on se souvient, et qui nous fatiguent.

De plus, la fatigue au réveil est souvent le signe d’un système encombré par Āma, la récupération n’ayant pu se faire complètement en raison de l’énergie utilisée pour nettoyer l’organisme de ses toxines.